En continuant joyeusement notre chemin vers la destruction de la Nature, c’est-à-dire de déconstruction d’une forme d’authenticité, nous serons bientôt dans l’illusion totale de nous-mêmes, incapables de saisir notre propre essence. De fait, nous serons obligé.es d’entièrement la re-fabriquer. Evidemment, elle ne sera plus du tout ni naturelle, ni sauvage, elle sera organisée, belle, douce, sans danger, tout ce qu’elle n’est pas en réalité. Ce mur végétal artificiel sonore propose un face à face avec cette réalité-là qui est déjà plus que d’actualité.
En continuant joyeusement notre chemin vers la destruction de la Nature, c’est-à-dire de déconstruction d’une forme d’authenticité, nous serons bientôt dans l’illusion totale de nous-mêmes, incapables de saisir notre propre essence.
De fait, nous serons obligé.es d’entièrement la re-fabriquer. Évidemment, elle ne sera plus du tout ni naturelle, ni sauvage, elle sera organisée, belle, douce, sans danger, tout ce qu’elle n’est pas en réalité.
Une nature qu’on pourra ouvrir et fermer à sa guise, comme un décor de théâtre, en carton pâte, en toc, en plastique. Et quand ce décor sera trop usagé, on le remplacera par du neuf, du plus sophistiqué. Du plastique de meilleur qualité, des couleurs plus résistantes et des compositions florales moitié-moitié
dans cette réalité, rien n’agresse l’oeil, rien ne parait étrange, alors que tout l’est. Bientôt l’électricité sera la sève de nos arbres. Ce mur végétal artificiel sonore propose un face à face avec cette réalité-là.
DISTRIBUTION Conception, réalisation, photographie, texte : Audrey Cavélius Composition musicale et technique son : Christophe Gonet Construction de la structure en bois : Léo Piccirelli